Extrait du journal

Nous avons toujours soutenu ici qu'une réglemen tation uniforme absolue du travail, s'ôtendant à toutes les industries, sans tenir compte des besoins spéciaux et de la nature de chacune d'elles, était, d'abord, difficile à appliquer dans toute sa rigueur, et gênait ensuite profondément, sans profit pour les ouvriers protégés, la bonne marche des entreprises. La loi du 30 mars 1900 est, à cet égard, une loi très mauvaise. Elle a, on le sait, réduit au moyen d'é tapes successives, à partir de 1900, la durée de la journée de travail à un même nombre d'heures pour tous les ouvriers, adultes, femmes et enfants, occu pés dans les mêmes locaux. Elle a eu pour but d'uni fier les durées nombreuses de la journée de travail telles que les avaient constituées la loi de 1892 et les décrets postérieurs. En no faisant qu'une durée do la journée, pour tous les ouvriers employés dans un même atelier, qu'ils fussent adultes ou dans la catégorie des protégés, l'on prétendait simplifier la situation , rendre l'inspection plus facile et éviter des ennuis aux industriels. On est arrivé à un résultat tout opposé. Sans par ler delà question des salaires à résoudre àla suite...