Extrait du journal

; >.I v,w ~ PARIS, 19 DECEMBRE. r Chaque siècle â ses institutions de bienfaisance. Dans les siècles où quelques hommes sont puissans et où la foule est esclave, où les fortunes sont concentrées dans quelques mains, où il y a une aristocratie puissante, soit ecclésiastique, soit séculière, le peuple pauvre et malheureux reçoit volontiers l'aumône. Dans un siècle où les fortunes et les propriétés sont divisées, où chacun est'libre et indépendant, où il n'y a plus ni serfs ni esclaves } le peuple doit vivre de l'épargne qu'il fait sur le salaire de son travail plutôt que des aumônes jde la bienfaisance. Les Caisses d'épargne ne peuvent exister que chez les peuples où l'homme s'appartient à lui-même,...