Extrait du journal

Contre Nous avons indiqué la recette de le-pclagisme. M. Mayor des Planches, le dis tingué diplomate italien qui, dans la traversée de l'Atlantique, opéra des cures merveilleuses, à •commencer par la sienne, en mettant simplement un miroir sous les yeux des malades. On nous écrit à ce propos qu'en fait de mal de mer, il ne faut rire de rien, la façon dont on le contracte variant à l'infini. Tel sera pris en voyant les objets danser autour de lui ; tel autre, dès qu'il sera privé d'air; un troisième, s'il perçoit un bruit ou une odeur désagréable. Des passagers sont sensibles au roulis, d'autres au tangage, ou à la trépidation de l'hélice. Si donc, la cause primordiale est la même pour tous, chacun est affecté d'après sa sensibilité propre, suivant qu'il réagit plus ou moins à telle perception sensorielle, à tel ou tel trouble de son organisme totalement bouleversé. L'am bassadeur d'ltalie s'est guéri à l'aide d'un mi roir? C'est qu'il était un « visuel ». Son moyen ne réussirait pas à tout le monde. Les aveugles ou les personnes qui se tiennent dans l'obscu rité n'évitent pas toujours le mal : et, cepen dant, ce ne sont- pas les oscillations de la ligne d'horizon qui peuvent les incommoder. En somme, les cas sont trop variés pour qu'ils se guérissent tous de la même façon. Il n'existe pas, il n'existera sans doute jamais de remède unique contre le mal de mer... Tout,ce qu'on peut faire, c'est de recommander, comme la Li gue, un ensemble de moyens préventifs, dont on a fréquemment constaté les bons effets. Il y a des chances pour que l'un ou l'autre réussisse dans la plupart des cas. Notre correspondant a raison; il ne faut rire de rien, il faut encourager au contraire les confidences comme celles du diplomate italien. Quand le miroir de M. Mayor...