Extrait du journal

tâche dont elle s'acquitte trop bien elle-même. Le Cons titutionnelde ce matin se donne la joie de constater que, depuis le 13 juillet, les journaux de la gauche ont passé leur temps à dire un jour : Nous voterons la loi sur la régence; et à dire le lendemain : Nous ne lafvô terons pas; et il n'y a pas un mot à répondre à l'article du Constitutionnel. Les journaux de la gauche se sont plaints des mauvais procédés de M. Thiers; le Constitu tionnel se plaint des mauvais.procédés de M. Barrot. Aujourd'hui la gauche a l'air de se douter qu'elle a as sez fait pour l'honneur de ses opinions. Elle voulait une bataille contre le ministère; elle s'était décidée à ne tenir compte ni de l'opportunité, ni de la convenance d'un tel débat ; mais quand le moment est venu de livrer cette bataille, la gauche a majestueusement reculé. Voilà qui atteste sa résolution ! Elle avait la meilleure envie de voter la loi sur la régence ; mais quand" le moment est venu de parler et dé voter, elle a parlé et voté contre là loi. Voilà qui atteste son patriotisme 1 Cela posé , il était tout simple de réunir les élémens de l'Opposition divisés et dispersés , de réconcilier les chefs, de prêcher l'harmonie et la concorde jusqu'à nouvel ordre et de songer à vivre en bonne intelligence tant qu'il n'y aurait riéb à; faire. Ce qui n'empêchera pas d'ailleurs les trois ou quatre fractions du parti de se brouiller et de se battre du jour où l'union devien drait indispensable. Le Courrier Français a; le mérite d'avoir compris ces grandes vérités. Il revient-sur son abdication, et il propose au centre-gauche un traité de paix dans les termes suivans :...