Extrait du journal

Ceux qui aiment plus que nous , qui dédaignons ce facile plaisir,.à jouir de leur victoire et à constater la confusion de leurs anciens adversaires,' liront avec une sorte de ravissement le passage du rap port de M. Devienne sur cette lutte de portefeuilles dont le législateur de 1852 avait parléjavec tant d'aversion et de mépris. « Quelques esprits, dit M. Devienne, trou » vent un danger dans cette espèce de » compétition et dans la part que peuvent » y prendre l'ambition personnelle et l'in » trigue.. Mais ces choses subsistent alors » même que les dispositions légales ne » semblent pas le permettre. » Comment ne pas se féliciter dé la conversion de ces quelques esprits (étaient-ce bien des es prits?) qui se flattaient de bannir de ce monde la compétition des portefeuilles? Comme le dit excellemment M. Devienne, ces choses-là subsistent, même quand la loi ne le permet pas, Comme on l'a dit cent fois, il est naturel de se disputer les por tefeuilles, et il faut bien qu'on se les dis pute quelque part, soit dans les Chambres, soit dans les antichambres. On a essayé des deux systèmes et l'on reconnaît enfin, non sans peine, que celui des deux qui est le plus honorable pour la nature humaine est en même temps le meilleur pour la ges tion des affaires publiques et le plus profi table à la nation....