Extrait du journal
système condamné par l’expérience, de iaire non des ministères homogènes, mais de prendre ici deux hommes, deux autres la, pour essayer de souder un tout qui reste toujours instable, et ce, sous le pré texte de concentration ? On agite déjà des combinaisons ministé rielles. On forme d’avance un cabinet. Tout cela est prématuré, n’existe pas et ne sau rait exister. Le ministère Tirard n’est pas parti. Restera-t-il au gouvernement en s’in fusant un sang nouveau par l’adjonction de quelques personnalités ? Autant de ques tions insolubles aujourd’hui. Avant trois mois, soyez-en persuadé, il ne saurait être question de combinaisons mi nistérielles. Et quant à donner des indi cations d’avance, c’est impossible. On ne peut conduire un échiquier sans connaître la manière dont la partie est engagée. Dans deux mois un courant se dessinera. Vous me parlez de l'attitude que nous prendrons à l’égard des conservateurs. Vous savez que leur accession est notre vœu et depuis longtemps notre préoccupation constante. Nous repoussons la République fermée et sommes de ceux qui ouvrent les bras à toutes les loyautés. Cela ne se peutil point sans rien renier de convictions profondément honorables et sans rougir d'un passé dont la sincérité est une garan tie pour l’avenir ? C’est là qu’est le salut, c’est là qu’est la voie de demain. Les mœurs politiques sont arrivées, par suite de nos divisions, à une acuité inouïe. La presse ne discute plus les principes, mais les personnalités, et l’on va jusqu’à la diffamation caractérisée. Aussi il est beaucoup plus grand qu’on ne pense, le nombre des hommes, forces vives, pré cieuses, qui feraient d’excellents députés, mais qui reculent, soucieux, avant tout, de leur repos et du respect de leur vie. Heureusement, et c’est la synthèse des élections, il y a dans l’air un " besoin de calme et de modération. Les radicaux euxmêmes le reconnaissent. Le pays a soif de pacification, de tran quillité, et veut le travail avant tout, le travail fécond. L’Exposition a montré à 1:. France ce qu’elle peut faire encore, et elle veut un nouvel essor du travail. Pour cela, il faut qu’elle soit pacifiée, unie, tran quille. C’est cette politique patriotique que la Chambre adoptera, espérons-le. sinon elle échouera comme celle de 1885; c’est, vous me connaissez, mon vœu le plus ardent, comme c’est celui de mes amis politique. Attendons ; dans un mois, nous pourrons voir plus clair qu’aujourd’hui et donner un corps à ces espérances....
À propos
Fondé en 1815, le Journal des villes et des campagnes était une feuille légitimiste et ultramondaine cherchant à satisfaire à la fois une audience urbaine et rurale. Le Journal paraît jusqu’en 1895.
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