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L’Assemblée nationale, 10 mai 1856

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L’Assemblée nationale
10 mai 1856


Extrait du journal

Bilan de la Ban«iue de France* Nous avions raison de dire dernièrement, à propos du bilan de la Banque d’Angleterre com paré à celui de la Banque de France, que la situation de ccs deux établissements s’éclairait l’une par l’autre et qu’il y avait toujours intérêt à les rapprocher. Dans les deux derniers bilans de la Banque d’Angleterre, nous avons signalé la diminution progressive de l’encaisse métallique, et l’écart de plus en plus considérable entre les ressour ces disponibles et les valeurs admises à l’es compte. En France, au. contraire, depuis deux mois, l’encaisse métallique s’accroît, et le portefeuille a une tendance à diminuer. — Ces deux faits, bien qu’opposés, nous parais sent complètement liés l’un à l’autre ; les raisons qui ont fait baisser l’encaisse en Angle terre, sont évidemment les mêmes qui l’ont fait monter chez nous. La Banque d’Angleterre, soit par défaut de prévoyance, soit beaucoup plutôt parce que ses besoins n’ont pas encore été assez impérieux pour justifier des mesures irrégulières, n’a rien fait pour retenir les mé taux précieux, et particulièrement l’or qui lui vient de l’étranger ; elle s’en est rapportée, pour maintenir l’équilibre entre ses besoins et ses ressources, à la loi naturelle de la balance dit commerce. Elle a supposé que l’or étant en ce moment, sur le marché de Londres, plus cher qu’à Paris, qu’à Hambourg et que sur les principales places du continent, il au rait une tendance ii y venir et à y rester. Il en aurait été ainsi, en effet, sans l’influence d’au tres causes. La cause qui empêche l’or de venir à ^Londres, c’est que si l’Angleterre a des besoins d’argent, l’Union américaine en a également, et le change en ce moment n’est pas aux Etats-Unis favorable à l’exportation des métaux précieux. Aussi les arrivages d’or sur le marché de Londres se sont-ils beau coup ralentis. Us se sont élevés à peine à 5 millions de francs la semaine dernière, au lieu de 10 à 12 millions qu’ils atteignaient pré cédemment. Après la cause qui empêche les métaux pré cieux de venir en Angleterre, il y a aussi celle qui fait sortir ceux qui y sont. En étudiant les bilans de la Banque de France depuis le mois de janvier, nous voyons chaque mois figurer une somme plus ou ntoinsconsidérable dépensée en primes pour achat à l’étranger de matières d’or et d’argent. Cette prime, qui s’élevait à 1,883,000 fr. le mois dernier avec une augmentation d’envi ron 500,000 fr. sur le mois précédent, atteint aujourd’hui 2,345,000 fr. avec une nouvelle augmentation de 462,000 fr. C’est à l’aide de ces primes que nous disputons les métaux précieux à nos voisins sur leur marché, que notre der nier encaisse du mois d’avril a pu présenter un accroissement de 52 millions, et que celui d’au jourd’hui est encore en progrès de 18 millions. Mais avant d’aller plus loin dans ces ré flexions, nous croyons devoir mettre sous les yeux de nos lecteurs les chiffres comparatifs des deux derniers bilans ; ÏO avril 1856 8 mai...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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