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La Cocarde, 4 novembre 1891

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La Cocarde
4 novembre 1891


Extrait du journal

La seconde partie de la Bourse d’hier n’a fias répondu aux espérances que les meileures dispositions qui se manifestaient au début et le déport coté sur la rente 3 0(0 avaient permis de concevoir. Bien au contraire, elle a causé une vive déception à ceux qui avaient compté sur un relèvement général de la cote. Des ventes considérables se sont produites et elles ont exercé aussi bien sur nos fonds publics que sur les valeurs dont on s’occupe de préférence une très lourde pression. Les spéculateurs à la baisse qui n’ont cessé de diriger les plus violentes attaques contre la bonne tenue du marché depuis 1 annonce de l’emprunt russe n’ont pas encore dé sarmé. D’un autre côté il a été question de livrai sons de rentes qui auraient été effectué s par la Caisse des Dépôts et Consignations. Après les bris que s mouvements de ces temps derniers, il est aisé de comprendre que la liquidation des valeurs à laquelle il est procédé aujourd’hui, contribue à donner à la Bourse une physionomie très agitée. L’écart entre les derniers cours de com pensation et les prix actuellement pratiqués est considérable sur un grand nombre de ti tres. Les grosses différences à valoir peu vent faire redouter quelques exécutions. La rente 3 0(0 se négocie à 91.95. Le nouveau fait 93.92. Le 4 1(2 est à 104.72. L’italien se retrouve à 88.40. Quelques journaux de Rome prétendent savoir que l’excédent du budget de 1892-93 dépassé 20 millions. Le Turc s’échange à 17 32. On traite l’Obligation égyptienne unifiée à 482. La Rente extérieure d’Espagne cote 66 9jl6. On a dit que les négociations poursuivies depuis quelques jours avaient heureusement abouti. Le 3 0(0 Portugais se retrouve à 311(8. La Rente Hongroise vaut 89 7r8. L'emprunt d’Orient est à 61 7i8. Le Crédit Foncier ^inscrit à 217....

À propos

Lancée en 1888 par Georges de Labruyère, La Cocarde fut longtemps un titre dévoué corps et âme au mouvement boulangiste. Après l'écroulement de celui-ci, le périodique renforce sa ligne démocrate-chrétienne tout en rencontrant de plus en plus de difficultés financières. Plusieurs directeurs s'y succèdent, dont Maurice Barrès, mais aucun ne réussit à ranimer le périodique. Il continue toutefois sa parution jusqu'en 1938 avec un tirage extrêmement confidentiel – estimé à quelque 25 exemplaires par numéro.

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