Extrait du journal

Le Temps faisait, le 8, la réflexion suivante, trop juste, hélas 1 sur les méfaits de notre politique étrangère : Incapables de fortifier notre crédit au près du gouvernement, nous n’avons pas mieux utilisé les éléments d’influence dont nous disposions auprès des populations. Notre politique intérieure, la loi sur les associations, la rupture avec le Saint-Siège, l’accord avec l’Italie relatif aux Ordres re ligieux affaiblissaient notre position. Nous l’avons aggravée en détournant de nous ceux qui nous restaient attachés. Lors des massacres à’Adana, nous n’avons pas su récompenser, comme il le méritait, le dé vouement des religieux. En Syrie et au Li ban, nous avons rebuté nos amis les plus sûrs : tel ce fil» d’Abd-el-Kader, l’émir Omar, le seul qui nous soit resté fidèle, le seul qui, il y a quinze mois, nous ait aidés à sauver la vie de milliers de chrétiens, et qui, venu à Paris l’automne passé, n’a pu être reçu par personne au ministère des Affaires étrangères. Le baron de Marschall, pendant ce temps, multipliait en Syrie la création d’entreprises allemandes : le tertain était libre devant lui....