Extrait du journal

LE PAPE ET LES ELECTIONS Le Pape a invité les catholiques français à laisser de côté les questions de parti, afin de lutter corps à corps sur le terrain élec toral avec les faiseurs de mauvaises lois, « comme en Belgique, » disait Léon XIII. On a su la lutte acharnée de l’épiscopat belge contré les lois scolaires, on faisait des prières publiques contre elles, et à force de persévérance on a vaincu. Hier, nouveau succès colossal des catho liques belges aux élections municipales, nous en parlons plus loin, et demain nous aurons un bulletin complet de la victoire. Toutes les forteresses du libéralisme non encore enlevées sont entamées; on est dans la place. A Anvers, où les libéraux étaient maîtres absolus, ils n’ont plus qu’une pauvre voix de majorité : 15 catholiques contre 16 ennemis. Ailleurs, il y a une minorité suffisante pour se défendre. Parfois, comme à Namur, la liste libérale est remplacée entièrement par la liste catho lique, et le désarroi est complet, même chez les socialistes. » . *• Tel sera aussi ou France le résultat de la politique pontificale mieux comprise. Les uns ont cru que le Pape demandait une adhésion aux mauvaises lois et à ceux qui les font ; nous avons toujours maintenu qu’on interprétait mal la pensée du Pape, qu’il fallait, au contraire, arriver à tout prix à les évincer ou directement ou par les moins mauvais. D’autres ont cru que le Saint-Siège deman dait de renoncer à tout culte du passé et qu’il fallait renier les anciens défenseurs de l’Eglise, et ils ont préféré se retirer. Cette mauvaise humeur devait être fatale. m » « Enfin, aujourd’hui, tous s’unissent dans la lutte contre une loi détestable; les couvents trop désintéressés jusqu’ici de la question des élections catholiques sont amenés à apporter généreusement le sacrifice; la prière et l’action s’unissent ; une caisse élec torale se fonde, un type mémorable a été proposé à Roubaix (I) et a eu un succès inespéré. Ne doutons plus de nous. Ne-récriminons pas ; travaillons ensemble, et si l’on ne veut pas absolument s’unir, travaillons au moins parallèlement sans nous poursuivre plus cruellement qu’on ne ferait pour ses pires ennemis. LeM. HOUSIRONSPLDS LOIN Aux citations que nous avons données samedi (Perles maçonniques) de La Revue maçonnique, nous ajoutons deux citations du numéro d’octobre 1895, rapprochées par La Vérité. L’une est le début d’un article sur le droit d’abonnement, en tête de la Revue publiée alors, dit notre confrère, par un des ministres actuellement au pouvoir ; Le parti clérical accuse la Franc-Maçonmerie d’avoir fait voter la loi d’abonnement et autres lois fiscales atteignant les Congrégations. C’est faiblement honorer la Maçonnerie que de lui reprocher si peu. Si son inspiration triom phait, ce ne serait pas de ces simples égratlgnures, auxiliaires de la santé, dont les repré sentants et pratiquants du fanatisme auraient à se plaindre. L’autre est du discours de clôture du convent de 1895 : Au milieu d’applaudissements, l’orateur de l’ordre s’exprimait en ces termes : Nous nous rendrons solennellement sur les hauteurs ed Montmartre, précédés de notre ban(1) L’union catholique de Roubaix, brochure de 0 fr. 05, fc nos bureaux. Remises....