Extrait du journal
apportée à toutes les cérémonies. « U en est, dit-il, qui sont venus pour voir. Il faut qu’ils voient ; l’exemple que vous donnez est une grande pré dication. » Après avoir salué le car dinal, les évêques présents, le prési dent de la PAC s’adresse aux an ciens combattants : Ghers camarades, jamais je n’ai senti un frémissement aussi formidable pas ser sur une masse humaine comme ici. Qui nous sommes 7 Ancien combattants. Nous ne sommes pas des pèlerins comme les autres. Génération singulière que la nôtre, devant, laquelle l’histoire, devra s'arrêter, car ce. fut une épopée de géants. Nous fûmes,- dit-on, des héros sans le savoir.* Oui, hélas I nous étions des hommes, que des hommes comme les autres, qui aimaient la vie sans pleurer comme les femmes de chez nous, car les hommes pleurent au de dans. Nous sommes partis, emportant une dernière image aimée de la famille. Les poings serrés nous avons reçu le baiser de notre pauvre maman ; nous avons tous senti, tous nous avons senti peser sur nos épaules une responsa bilité effroyable, nous, derrière qui s’abritait le cœur de la patrie et ç’a été le chemin de croix de la guerre, les agonies, les blessures, la soif., Nous avons tout supporté pour nos familles, pour nos petits, qui, après nous, allaient monter dans la vie. Nous avons bravé la mort mille fois, aujour d’hui, nous avons soupesé la vie, sa tragique oaducité. Nous, demandons à la foule le respect dû aux chevaliers lancés à la poursuite d’un grand rêve. Mais nous ne sommes pas venus ici pour chanter nos louanges ; nous sommes yenus ici/ sans que la foute comprenne, pour rapprocher nos cœurs et mêler nos drapeaux, car nous sommes des chrétiens et nous sommes fiers de la lumière du Vatican qui nous éclaire et nous montre que nous sommes fils d’une même Eglise qui doivent se rencontrer ici au carrefour de la charité. De quoi s’agit-il ici ? Ré tablir les consciences à la hauteur de leurs devoirs, rappeler l’obéissance joyeuses pour que nos cités puissent vivre. Nos morts nous suivent partout; ils ne'nous épouvantent pas, eux invités à toutes nos fêtes ; nos morts, si vite oubliés, si nous n’étions pas là, ne ver ront pas se fermer sur eux le linceul de l’oubli, nous l’écartons, ce linceul, par les prières que nous redisons pour eux. Ils sont tous nôtres ; jamais personne ne brisera les liens qui nous unissent. C’étaient vos frères, camarades, pour tous nous demandons le repos éternel et les morts ne nous approuveraient pas si nous ne nous relevions pas après avoir prié pour eux, pour aller joyeux à notre devoir....
À propos
La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.
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