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La Démocratie du Cher, 22 février 1891

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La Démocratie du Cher
22 février 1891


Extrait du journal

Bourges, le 21 février 1801. La première réunion du Conseil supérieur du travail, qui a eu lieu il y a quelques jours, s’est terminée par un incident qui d’ailleurs avait été annoncé d’avance. Un membre ou vrier a remis sa démission, pour cette raison qu’il ne saurait accepter un mandat qu’il tient du ministre et non point de son syndicat. Ajoutons que les autres représentants ouvriers ont déclaré que, d’accord avec leurs syn dicats, ils 11e l’imiteraient pas et pren draient part aux travaux du conseil. Ils nous paraissent infiniment plus dans le vrai que leur collègue. C’est en voulant voir les choses d’une façon par trop absolue qu’on se prive de gaieté de cœur des solutions pra tiques. C’est en se drapant dans un formalisme étroit et hors de propos, dans une dignité exagérée qu’on n’arrive qu’à un seul résultat : Rem placer les réformes par des paroles et par des discours vides d’effet. Le Conseil supérieur du travail, cette institution toute récente do la République, est une des plus belles créations. Il suffit de lire le pro gramme de ses travaux pour com prendre tous les services qu’il peut rendre, les progrès sociaux qu’il peut réaliser, les améliorations qu’il appor tera dans la situation des ouvriers. Sans doute il ne nous eût pas déplu que les travailleurs appelés dans ce Conseil fussent nommés par leurs pairs. 11 n’en est pas ainsi. Est-ce une raison pour dédaigner un rouage aussi efficace, pour refuser de s’en servir, pour le briser au risque d’être victime d’un mouvement d’humeur T Quand la loi des syndicats fut votée, les socialistes intransigeants, ceux qui veulent « tout ou rien », s’écrièrent qu’elle était une duperie ; que le mieux était de la dédaigner; qu’elle ne servirait jamais à rien, qu’elle constituait une série de pièges tendus aux travailleurs, etc., etc. La masse de ceux-ci a commencé par laisser dire, puis elle ne s’en est pas moins mise à se syndiquer avec une ardeur louable et qui a produit ses résultats. Voyez ce que sont les syndicats, la force dont ils disposent, les effets qu’ils obtiennent? Le député ouvrier de la deuxième circonscription de Bourges 11e déclarait-il pas, avanthier, à la Chambre, que son élection avait été faite par les ouvriers syndi...

À propos

Le journal La Démocratie du Cher est la déclinaison locale d'un journal lancé en 1880 à Montluçon sous le titre La Démocratie bourbonnaise. Le journal est rénommé La Démocratie du Centre en juin 1881. Dans le Cher, le journal La Démocratie du Cher remplace ce même journal en octobre 1881. Il devient La Démocratie en 1894 puis disparaît en 1896.

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