Extrait du journal

Le crédit d’inscription alloué sur les extinc tions de 1808 au département de l’instruction pubPque pour les retraites des fonctionnaires de l’enseignement primaire à prononcer en 1809, s’élève à 620,000 fr. Il ne permettra même pas de liquider l’arriéré des demandes de retraites en instance au 31 décembre 1898. En effet, 1,022 instituteurs et institutrices (dont 324 ont déjà été contraints de cesser leurs fonctions et 8 en congé sans traitement), ont demandé depuis longtemps leur admis sion à la retraite. Il importe de prononcer, dès à présent, des admissions à la retraite qui s’élèveront au total à 1 million 784.000 fr. (chaque retraite doit être calculée eu moyenne à 1,100 fr.) Le maintien en activité do ces fonction naires a pour conséquence de conserver dans les cadres Aes maîtres fatigués ou malades et hors d’état de remplir les devoirs de leurs fonctions. L’enseignement en souffre; de nombreuses réclamations se sont produites à ce sujet. D’autre part, l’avancement est arrêté et 1 exécution de la loi du 19 juillet 889, modifiée par la loi du25 juillet 1893, est gravement compromise. Le gouvernement vient, en conséquence, de déposer un projet portant ouverture d’un crédit supplémentaire de 1 million 200.000 francs afin d’augmenter le crédit normal de 020.000 francs dont dispose le département de l’instruction publique pour l’inscription, en 1899, des pensions des instituteurs et des institutrices. Mieux vaut tard que jamais, dit un pro verbe bien connu. M. Leygues, ministre de l'instruction publique, s’est enfin aperçu que la situation des instituteurs n’était plus te nable. Il s’est rendu aux observations si judioieises de MM. Garnaud et Allard,présentées...