Extrait du journal

Le colonel Rouquerol, du 29® d’artillerie, à Laon, vient d’être mis en non activité, et plusieurs officiers de cette même garnison viennent d’être déplacés pour avoir assisté à une réunion politique présidée par l’évêque de Soissons. Ce fait montre nettement que le général Pic quart s’engageait beaucoup, il y a quelques ; ours, en se portant garant, à la tribune de la Chambre, du loyalisme républicain des chefs de l’armée française. Qu’allaient faire ce colonel et ces officiers à un meeting clérical organisé par un évêque ? On le devine trop bien ; Ils allaient témoigner, par leur présence, du dévouement de certains états-majors à la conspiration romaine. Ces GALONNÉS montrèrent publiquement evtte alliance traditionnelle du sabre et du gou pillon, que certains républicains pensaient avoir brisée, à force d’énergie. Quelle confiance pouvons-nous avoir dans ces chefs, soumis à l’obédience de M. de Sois sons ? Sans doute, ils ont reçu l: châtiment qu'ils méritent, et nous espérons bien qu'il sera txemp'airc ; mais, pour quelques-uns qui poussent la témérité jusqu’à manifester publi quement, combien de jésuites reçoivent seule ment. au confessionnal les ordres de leur direc teur de conscience ? L'inzidcnt de Laon nous rappelle au sentiment du danger. Nous devons nous souvenir que L’ÉPURA TION DE L’ARMÉE est une œuvre de longue haleine ; les états-majors sont encore peuplés d’élèves des « bons pères ». Si la crainte ins pire la prudence à certains, il faut encore redouter quelque mauvais coup de ces officiers qui portent l'ineffaçable empreinte de l'éducation cléricale. L’Armée est Catholique. L’Armée est Royaliste. Voilà l’excellente nouvelle que nous communique la Lanterne. La Lanterne a ses Fiches. Elle parle en connaissance de cause. Or, elle sait que l’Armée est prête, au premier signal, à affranchir la Nation de la « Servitude » que la Républic v# lui impose. Ce qui se passe montre combien nous avons raison de dire aux Français que le Refus d’impôt s’impose. Quelle tristesse de constater que les Catholiques Ralliés, M. le comte Albert de Mun en tête, ont voté un Budget donnant un million de fonds secrets à celui qui s’attribue la mission d’ex pulser tous les Catholiques de l’Armée de cette France, Fille aînée de 1Eglise. Les Ralliés ne peuvent plus le nier : en votant le Budget, en payant les Impôts, ils constituent le Trésor de Guerre des Athées ; contre l’Eglise ils accordent aux F.*. M.-. des Primes pour « l’Extirpation de la Lèpre dévorante du Catholicisme »...