Extrait du journal

rité do nos «honorables » n’essayait môme pas de comprend™. Au lieu d’étudier le budget en séance, les députés préféraient se répandre dans les cou loirs pour discuter sur l’affaire Steinheil. Il est vraiment édifiant de voir comment le budget est examiné et voté. Ah lie contrôle des finances publiques est entre bonnes mains l J. Saint-Léon. Si le Sénat osait retarder son Vote pour cause de contrôle ou de vérifica tion des additions, la Lanterne annonce que l'on ferait sauter le Sénat ou, du moins, que l’on barrerait la route aux Candidats assez Audacieux pour se pré senter devant les Electeurs après cet Acte de Révolte : « Et maintenant, nous mettons au » défi la Commission des finances du » Sénat de donner suite au projet qu’en » lui prête. Bon gré mal gré, il faudra > quelle s’exécute. » Bon gré ou mal gré l C’est sans doute pour les Sénateurs qu’on rétablirait la Peine de Mort, de la Mort Electorale. Si les Français consentaient à payer ce Budget, c’est qu’ils seraient devenus ce que Clemenceau avait prédit de leur caractère, quand il écrivait : « Que l'administration surannée qu'organisa » la dictature de l'an VIII soit aujourd'hui char» gée d'assurer la justice et de garantir la liberté » par les mêmes moyens qui maintenaient la plus » dure tyrannie, que NOUS FAIBLISSIONS » SOUS LE POIDS DES IMPOTS LES PLUS » LOIRDS et les plus mal répartis, auxquels n s'ajoutent les formidables contributions dont » un protectionnisme meurtrier nous charge au » profit (les grands seigneurs de l'industrie ; QlE » NOS JUGES SOIENT DANS LA MAIN DU » POIVOIH, C'EST-A-DIRE INCAPABLES DE » JUSTICE INDÉPENDANTE. » Qu'il ait fallu le président Magnaud pour » nous montrer un juge humain, » Que nos codes archaïques avec leur folle » procédure demeurent intangible<, » QUE LU PARLEMENT DEVENU LE GRAND • MARCHE DES FONCTIONS PUBLIQUES, n SOIT PAR LA VICIÉ DANS L'EXERCICE DE » SON CORTROLE, » Que Formée et la marine soient aux mains » des oligarchies romaines, et que ces maux, et » beaucoup d'autres aboutissent, par l'excès » des abus, AU FLÉCHISSEMENT DE LA RACE » attesté par la dépopulation menaçante, il n'est » que trop facile de le démontrer. » Clemenceau était sûr que la France avait atteint ce degré de Décadence, quand il a pris le Pouvoir. Il y a un moyen bien simple de lui prouver que la Bace se ressaisit, après avoir fléchi : c’est de refuser, net, les lourds impôts imposés par « un Parlement devenu le marché des fonctions pu bliques, vicié dans l’exercice de son contrôle. » Le Refus d’impôt devient un Acte d’Honnêteté Patriotique....