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La Gazette, 3 février 1853

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La Gazette
3 février 1853


Extrait du journal

ducation qui me rend propre à tout, et je ne lui tien drai pas tête étourdiment ni grossièrement. Je ne dé sespère pas d’obtenir son consentement; mon père a un grand faillie pour les jolies tilles, et si son amour pour la contradiction n’est pas tenu éveillé par des argumens provoquans, je me fie au temps et à vous du soin de le faire enfin entrer dans nos vues ; mais quelque ii, qui arrive, soyez assurée, ma bien aimée, que mon choix est fait pour la vie, et que je ne changerai pas. Ensuite la conversation prit un tour que peuvent imaginer facilement ceux qui ont été dans la même situation. — Eh bien ! monsieur Dudley, dit un jour le père Mâchoire à son voisin, je ne sais vraiment plus que penser maintenant; voici mon Joseph qui est pris dans les filets de cette petite Marion. Ce fut là l’introduction d’une des visites périodiques de maître Mâchoire à M. Dudley, qui le reçut avec son air ordinaire de douce abstraction au coin d’un brillant feu de novembre dont il regardait se consumer les charbons, tandis que son active ménagère faisait mou voir adroitement auprès de lui les aiguilles de son tri cot. Un tin observateur aurait pu supposer que ceci n’ap prenait rien de nouveau au bonhomme qui avait, der nièrement encore, donné une foule de bons avis à Jo seph ; mais il laissa seulement ses traits se détendre en un tranquille sourire et dit : — Voyons, contez-moi donc cela 1 — Oui; eh ! bien réellorùént, cette tille est jolie ; j’ai entendu dire que la femme de notre nouveau ministre en raffolait. — Ainsi, votre fils va l’épouser? dit la bonne dame. Je savais cela depuis longtemps. — Un instant.... pas si vite. Il faut être deux pour concbtre un marché. Joseph ne m’a jamais dit un mot de cela ; il a fait à sa tête en courtisant la fille, et quand je vins à toRt savoir : Joseph , lui dis-je , cette fille ne me convient point ; et je lui parlai alors de cet te vieille clôture , puis du vieux moulin, puis de cette bonne terre à moi qui se trouve toujours inondée. Je lui parlai aussi de ce lot de terre de Marion ; ét, à ce...

À propos

La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.

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