Extrait du journal

Rien n’est fastidieux comme les re dites. Rien n’est aussi pernicieux pour celui qui s’y adonne. En vertu même de la force des choses, elles lui ména gent la réputation de fâcheux. Elles le classent, d’après la terminologie mo derne, au nombre des raseurs. Les redites, pourtant, ont quelquefois leur raison d’être. Elles ne sont pas liées exclusivement au travers qu’ont certains hommes d’être habituellement ennuyeux. Elles sont imposées par les circonstances. Elles dépendent étroite ment de l’impuissance de la critique et de l’inertie des honnêtes gens. Et lorsque des œuvres de l’esprit, que l’on croyait mortes des coups do la critique, renaissent, reprennent vie, quelle autre ressource de prémunir 1 esprit public contre leur funeste in fluence, que d’en redire tout ce que la critique en a dit, afin d’en détruire le crédit, et, si c’est possible, d’en préparer la ruine....