Extrait du journal

maîtres ont cédé la place à 1 élégant, qui vit dans la retraite, s’occupe de chi mie et joue la distraction. « L’élégant, dit-il, n’exhale point l’ambre ; son corps ne parait pas dans un instant sous je ne sais combien d’attitudes ; sou esprit ne s’évapore point dans les compliments à perte d’haleine ; sa fa tuité est calme, tranquille, étudiée ; il sourit au lieu de répondre , il ne se contemple point dans un miroir , il a les yeux incessamment fixés sur luimêino, comme pour faire admirer les proportions de sa taille et lu précision de son habillement. » En scrutant le mystère de la beauté des femmes, Mer cier parle des cosmétiques qui embellis sent la peau, de la manière de tresser de longs cheveux flottants et de les par fumer, de les former en boucles. Puis il ajoute : « Les femmes à Paris ont 1 imaginatiou plus souple et plus vive que les ho mines : elles ont le talent de nar rer mieux qu’eux. Les liaisons dans leurs discours sont imperceptibles. Leurs transitions délicates sont toutes liées par le sentiment. On peut dire qu’elles écrivent leurs lettres par instinct... Les billets du matin s’écrivent à la toilette : ils ont une expression locale ; ils sont plus aisés que ceux du soir. » Mercier méprise les bêtes en cartésien, et il s in digne de voir plus d’une jolie femme devenir gouvernante de roquets. Et quoi, régaler ces animaux de poulets gras et refuser un bouillon à un pauvre^ En voyant une belle profaner sa bouche en...