Extrait du journal

Londres, 6 mars. La nouvelle que M. Gladstone aurait amené le gouvernement français à re prendre les négociations au sujet de l’E gypte, n’est pas matériellement exacte. Nul doute que le séjour à Paris du pre mier ministre anglais et son attitude en général n’aient été de nature à exercer une bonne impression sur le gouverne ment français. Mais tout indique que la question de l’Egypte n’a pas été traitée à Paris, lors du passage de M. Gladstone, et, en fait, depuis lors, les négociations n’ont pas en core été reprises. On n’ignore pas ici, d’ailleurs, que le gouvernement français, quelques bonnes dispositions qu’il puisse entretenir à ce sujet, quel que soit son désir de voir se régler cette question, par l’établissement en Egypte d’un état de choses qui réponde aux intérêts et à la dignité de la France, ne peut pas prendre lui-même, avec la position matérielle qu’occupe l’Angleterre sur les bords du Nil, une initiative qui n’a pas cessé d’appartenir tout entière au cabinet anglais....