Extrait du journal

ont même provoquée parle moyen avoué de jdépêches faussées ; à cette offensive Îui donne depuis six mois le succès aux aponais. Le résultat des efforts allemands n’est pas moins considérable en ce qui con cerne l’offensive que la défensive. Le général-major anglais Turner, qui depuis 1893 a eu sept fois la bonne for tune d’assister aux manœuvres alleman des, vient de publier ses impressions sur cette armée. Malgré certaines critiques de détail, il la prise au plus haut degré. La conclusion de son étude est une le çon pour nous : « Mon impression générale sur l’armée alle mande est qu’elle est en progrès incessant. Elle est aussi bien administrée et dirigée qu’une organisation humaine quelconque peut l’être. Le principe de l’initiative dans le commande ment est réellement appliqué dans toutes les sphères et non pas seulement en théorie. Par contre, tout ce qui concerne l’admission, l’avancement, la mise à la retraite des officiers est traité par le chef du cabinet militaire, immédiatement subordonné à l’empereur. On est d’avis que des questions aussi importantes que celles qui concernent le corps d’officiers ne doivent pas être décentralisées mais rester dans la main du chef suprèmt de l’année. » Par suite de sa position géographique, il est toujours possible pour l’Allemagne d’être attaquée simultanément par les diverses gran des puissances qui l’entourent. Mais personne de ceux qui ont étudié à fond l’armée alle mande, comme je l’ai fait moi-même, et qui ont eu en même temps l’occasion d’étudier d’autres armées étrangères et de les comparer à l’armée allemande, ne peut avoir le moindre doute que l’armée allemande possède, aussi bien pour la défense de sa patrie que pour une offensive dans une grande guerre européenne, une préparation à la guerre aussi complète qu’elle peut être procurée par une étude intensive de longue durée, par la capacité des chefs,par un travail sévère et inin terrompu et par le sentiment du devoir poussé au plus haut point- chez les officiers et les sous officiers. » Le général André n’ignore point cette préparation intensive de l’armée allemande. Il suit que celte préparation vise l’offensive aussi bien que la défen sive. Mais cet autre Lebœuf ne fera rien pour prévenir le danger permanent qu’une organisation aussi formidable constitue pour nous. Le ministre de la guerre et ses collègues et M. Loubet s’entendent pour briser toute idée d’otlensive, au risque de nous désarmer complètement enlace d'un adversaire toujours vigilant et toujours prêt. Les Russes savent ce qu’il leur en coûte pour n’avoir pas été prêts ; les Japonais savent aussi ce que l’offensive leur rap porte. La République veut, elle,le désar mement. Dans son inconscience, elle ou blie les anciennes défaites. Elle n’entend pas et ne voit pas ce qui est tout prêt pour l’offensive, aux portes de la France....