Extrait du journal
Le mot d’ordre est, évidemment, de donner la plus grande publicité aux Déclarations des Modernistes du Rallie ment, réunis en Congrès à Bordeaux. La Croix, après T Eclair et le Gaulois, publie le texte des discours de MM. Piou et de Mun sous cette rubrique ron flante : « Résolutions fortifiées et Espé» rances raffermies. » La Patrie, de Rochefort, insiste sur la « beauté » du discours de M. Piou. Du So/rtV,nous recueillons ce résumé : M. Piou prononce ensuite quelques paroles qui constituent, pour ainsi dire, l’ordre du jour final du Congrès. Il faut donc s’organiser et combattre, afin de débarrasser la France d’un danger public, la coalition jacobine. Pré parez la bataille pour dans deux ans; nous avons assez souffert des francs-maçons et des iacobins ; aidez-nous pour le salut public de a France. L'assemblée applaudit chaleureusement. Le Congrès est clos. La République française, elle, repro duit la réponse faite par M. Jules Roche au toast ultra élogieux porté, par M. Piou, au Directeur politique du journalMéline. M. Jules Roche dit qu’en « répondant » de grand cœur à la demande de M. » Piou, il était certain de ne pouvoir » mieux servir la République, la vraie » République ». M. Jules Roche, comme tous les Ré publicains de carrière, d’ailleurs, appré cie, on le voit, à sa véritable valeur, le service que les Ralliés rendent à la République, instrument de la FrancMaçonnerie. Les Ralliés font croire aux naïfs de bonne volonté que la République pourra un jour, M. Piou sffirme que ce jour est prochain, très prochain, donner aux Catholiques les garanties de toutes les Libertés ; assurer aux Citoyens la jouis sance de tous leurs Droits ; rendre à l’Eglise ses Biens, à l’Armée sa Puis sance, à la Patrie son Honneur. On comprend si les Sectes politiques qui dévalisent la France, extirpent la Lèpre dévorante du Catholicisme, sont heureuses de pouvoir compter un appui aussi précieux ! Ce sont ceux que les Républicains redoutaient le plus de voir résolus à leur barrer la route, à constituer une Oppo sition énergique ; ce sont ceux-là qui, précisément, engagent les Catholiques, les Conservateurs, les Victimes directes du Franc-Maçonnisme, à crier : vive la République, à attendre, pacifiquement, que 1» Franc-Maçonnerie rétablisse l’E glise dans sa splendeur, reprenne,en un mot, « les Traditions » chrétiennes do cinquante-deux Générations, car M. Piou a conclu expressément : « Soyez sans crainte pour l’avenir, vous êtes » les combattants du bon combat. La revanche » est certaine ; la revanche est proche ; c’est » celle de la plus vieille tradition nationale, » c’est celle de cinquante-deux générations » qui ont eu la foi au Christ et l’ont transmise » avec le sang, c’est celle de l’âme française ». Cette Tradition-là, est la Tradition de la Royauté Très Chrétienne, indissolu blement unie, dans l’Histoire nationale, à la gloire do l’Eglise. Laissons M. le comte de Mun le rap peler au Moderniste Piou et à scs dis ciples : « Une nation ne peut pas se passer do gouvernement, et ta forme qu’aura ce gouvernement, le principe sur lequel il reposera, le choix do celui qui en sera le dépositaire, rien do tout cela ne péut être indifférent, jl* ne dis pas à homme qui aime son pays, mais à un homme qui prétend y vivre, parce que ce sont autant de questions intime ment liées à l’ordre social tout entier, à la prospérité publique, à la sécurité du lendemain, à la paix de la conscience et au repos de la famille. Et, si cette nation est la France, la question est plus pressante, plus inéluc table ^encore, parce que, dans létal où la Révolution l'a mise, le gouvernement, l'ordre légal, â un si grand empire,une puissance si ACCABLANTE, que, s’il est mauvais, s’il est vicié dans ses origines, dans ses doctrines et dans ses représentants, il a sur les destinées du pays une influence jfhaque jour plus funeste, et qu'il arrive une heure où le despotisme de l’Etat finit par étouffer la révolte de la conscience. » Et je dirais encore, messieurs, — je suis ici pour tout dire, — je redoute pour la France encore autre chose, et la réaction ne me rassure pas plus que l’anarchie. Je le répète, je ne veux pas être injuste pour mon pays ; mais...
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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