Extrait du journal

fant maudit, l’assaille et l’épouvante de sa brusque tendresse, veut le marier à une belle héritière. — « Qu’il ait un enfant et qu’il crève,peu m’en chault », dit-il à son médecin. L’enfant, délicat, impressionnable et tendre, qui aime ailleurs, meurt de saisissement de la violence qu’on veut lui faire. Dans ces deux œuvres, dont lune peut passer pour un chef d’œuvre, le culte de la race set présenté soin un assez vilain aspect.Ce n’est pas d’ail leurs,à vrai dire, le culte de la race, c’est le désir impé rieux d’une lignée, forme supérieure, mais forme de l’égoïsme. Le véritable sentiment de la race s’étend dans le passé comme dans l’avenir. Il est fait du culte profond des morts, dont nous sommes le prolongement, des ancêtres dont chacun de nous est l’addition. (« Tout homme est l’addition de sa race », a dit Blanc de Saint-Bonnet). C’est la conscience d’avoir commencé dans nos pères qui ennoblit et justifie la volonté de nous continuer dans nos fils. Et certes ce serait un beau sujet que île montrer le conflit, de cette passion do la race, dans le cœur d’un homme, avec ses passions et ses intérêts viagers. M. Thorel paraît l’avoir entrevu. Son vieux gentilhomme vendéen, le marquis de 1 hémiste, à force de ténacité et d’âpreté, est parvenu à reconstituer le patrimoine territorial de ses aïeux. Il dit de fortes et justes choses sur la valeur de la terre et le devoir pour la noblesse de s’y attacher. Du reste, vieil lard bourru,violent et déraisonnable. Mais à qui léguer ce patrimoine res tauré et la charge au nom ? 11 n’a que...