Extrait du journal

aux inquiétudes de certains de mes amis. Que n’a pas dit ou fait en son temps la réaction pour sauver les Congrégations? Aux injures et aux calomnies déversées sur ma personne, comme aussi sur la majorité parlementaire qui m’a soutenu, elle joignait l’annonce emphatique de soulèvements populaires et de véritables prises d'armes en faveur des moines et des nonnes. Les Congrégations ont été dissoutes, leurs maisons ont été fermées. Au lendemain de cette opération, la paix la plus profonde a ré gné partout, même dans les localités les plus anciennement abandonnées aux agissements des couvents, l.e silence e’eet fait, là comme ailleurs, sur les Congrégations si remuantes la veille. A I heure présente, l’oubli a en glouti jusqu à leurs noms. Il en sera de même des conséquences sociales de la séparation des Eglises et de l'Etat. Dès que cette grande réforme sera passée à l’état de fait accompli, le clergé catholique, rendu à sa seule et vraie mission, n’aura de souci que pour son œuvre. Il se gardera bien d’ajouter aux difficultés de vivre et delà faire vivre les difficultés de guerroyer. Il sentira luimême, sous l’aiguillon de la nécessité, que les injures et les calomnies, qui ont été trop longtemps ses armes de prédilection contre le gouvernement do la République, ne seront plus de circonstance. Il sera tout miel, après avoir été tout vinaigre....