Extrait du journal

en effet de la demoiselle aux quinze mille francs de rente en espérance, j’ai fait hier une démarche auprès de son père... — Démarche préalable, je suppose, interrompit Plumart, pour savoir combien 11 donnait en dot, et sauf à se revoir. —Bien entendu, mon oncle, sauf à se revoir, et c’est par ce que ma démarche avait ce caractère, que je n’ai pas cru utile de vous en parler ; avant tout je voulais avoir quelque chose de positif à vous dire. — Kh bien ! voyons ce positif. — Le père est très bleu, un homme franc, d’un carac tère très sympathique ; la mère, uue femme charmante, d’une grande distinction naturelle, encore fort jolie, et la demoiselle, ah! elle est ravissante, et si vous la voyiez , mon oncle !... tout plaît en elle, tout, jusqu’à son nom si doux ! si mélodieux ! Lucien s’oubliait, Plumart le lui fit bien voir. — Ah 1 ça, maître drôle, me prends-tu, par hasard, pour un confident de comédie ? s’écria-t-il brusquement. — Qu’est-ce que ça me fait, à moi, le père, la mère, la fille? Parbleu, est-ce que je ne sais pas bien qu’un père, une mère et uue fille, c’est toujours la même chose ?.... Te joue-tu de moi, crois-tu me faire prendre tout ce bavar dage mélodieux pour du positif/ Crois-tu ton oncle Plumart métamorphosé eu nigaud pour te permettre de lui donner ainsi le change ? — Ah 1 mon oncle, ne sauriez-vous me pardonner une pauvre distraction 1 — Une distraction t mais en voilà bientôt plus d’uno vingtaine, toutes plus extravagantes les unes que les autres, que tu te permets depuis moi fis d’une heure ! Al lons, voyons, parle, parle chiffres, dis-moi ce que le père compte donner, le chiffre, rien que le chiffre 1 — Oui, mon oncle, le chiffre, rien que le chiffre I Eh bien i mon bon oncle......