Extrait du journal
Résumé des nouvelles du Jour. L’on trouve au Moniteur la nomination des membres d’une commission de surveillance pour l’exposition uni verselle des produits de l’agriculture, de l’industrie et des beaux-arts. Le conseil général du Tarn est convoqué. Un décret approuve les statuts de la Société de secours mutuels de Vaugirard. Lord Cowley, ambassadeur d'Angleterre , a été nommé membre de l’exposition universelle des produits de l’agri culture, de l’industrie et des beaux-arts , qui doit avoir lieu à Paris le l«r mai 1855. « On se rappelle, dit le Moniteur h ce sujet, qu’a l’expo sition universelle de Londres, M. Drouyn-de-Lhuys, alors ambassadeur h Londres, avait été nommé, par un décret de la reine , membre de la commission présidée par le prince Albert. » Le Moniteur annonce que les décorations dans l'ordre de la Légion-d’Honneur ayant atteint, pour l'année 1853, le nombre fixé en exécution du décret organique du 16 mars 1852, l’empereur a décidé qu’il n’en serait point accordé , dans l’ordre civil, à l'occasion du k* janvier prochain. Si l’on on croit VIndustriel de Saint-Germain , l’empe reur aurait annoncé à une députation d’habitans de cette dernière ville, chargés de présenter à l'impératrice un al bum composé des plus jolies vues de Saint-Germain, un projet qui doit avoir une grande influence sur l’avenir de cette localité. En examinant le Tlessin représentant le château sous le règne de Louis XIV, l’empereur a dit : « Messieurs, le » château de Saint-Germain rappelle de grands et glo» rieux souvenirs; j’ai vivement regretté qu’on ait cru « pouvoir l’utiliser pour une prison ; je veux lui assigner » une noble destination ; le pénitencier militaire sera é» vacué, et je ferai restaurer le château de Saint-Ger» main... » Lord Palmerston est le lion des nouvelles du jour ; ce n’est pas assez d’annoncer sa rentrée aux affures, le bruit a couru hier qu’il venait d'arriver à Paris. Certain plaisant, d’un ton à demi-goguenard, Apostrophait ainsi certaine vieille malle Qui, débarquant de l’Inde orientale, Se reposait enfin à l’abri d’un hangar : — Eli ! bonjour donc, la belle voyageuse ! Que ton cuir est usé ! que te voilà poudreuse ! Et que d’états divers sur ton couvercle inscrits ! Franchement, tu m’as l’air d’avoir vu du pays ; Moi, je te l’avouerai, j’ai l’humeur curieuse ; Parle-moi donc un peu de tes impressions ; Conte-moi les progrès, les mœurs des nations : N’avoir vu que pour toi serait trop égoïste ; Partageons, je t’écoute. — Hélas ! dit la touriste, J’ai beaucoup voyagé, mais trop vite : — si bien Que je n’ai pu rien voir, et ne te dirai rien. Mon maître est un Anglais, régulièrement triste ; Il va toujours ; il n'est keureu . que lorsqu’il va, Et je crois qu’il partit bien plus qu’il n’arriva. Du monde bien souvent j'ai fait le tour, sans doute. Mais je ne me souviens que de la grande route. Cette jolie fable est de M. Amédée de Beauplan dont on annonce la mort subite. Ceux qui l’ont rencontré sur la route se souviendront de ce talent aimable, de cet es prit distingué et des qualités solides qui l’accompagnè rent en voyage. — Il est arrivé. M. Soulé, dont le nom figure dans la grosse affaire du duel de Madrid, est Français. Il est né et a toute sa famille dans un de nos départemens du Midi. Après avoir terminé toutes ses études, il vint à Paris faire son droit, mais sa santé était tellement débile, et sa constitution si frêle qu’il dut renoncer à suivre le barreau. Etant obligé de renoncer à la parole, il se fit journaliste, et fut un des principaux rédacteurs d’un petit journal publié sous la Restauration et intitulé le Main jaune. Le journaliste fut condamné à trois années de prison pour un article du Main jaune. M. Soulé, pour éviter la prison prit la fuite et alla au Havre s’embarquer pour l’Amérique où il retrouva la santé et la force. Aux Etats-Unis, il se fit naturaliser citoyen américain et ne tarda pas à devenir un des pre miers avocats de New-York. Envoyé au congrès, il devint sénateur, et enfin, il a été récemment envoyé par le nou veau président Franklin Pierce, à Madrid, en qualité...
À propos
La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.
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