Extrait du journal

ont été produites par une politique contraire. Nous avons combattu ces illusions, nous en avons détruit un grand nombre, nous les poursuivrons jusqu’à la dernière. Ainsi, après avoir abandonné en quelque sorte la question de la conduite des princes d’Orléans depuis 1*48; après avoir paru comprendre l’impossibilité de maintenir dans les idées la perpétuité de la monarchie en présentant comme les héritiers immédiats et néces saires du droit monarchique, des princes en état de ré volte et d’insoumission à l’égard de ce droit, l’Assem blée revient aujourd’hui à cette thèse indiscutable; à propos de la lettre de M. Léo Laborde insérée avanthier dans la Gazelle. Après avoir cité la partie de cette lettre où notre ami se félicite uy<'<> "qv" ']’“ Apc fi sionistes reconnaître dans 1 ordre monarchique le droit ail re présentant de 1 hérédité royale, Y Assemblée ajoute ce qui suit : « On voit que l’ancien représentant de Vaucluse parle , après comme avant le 2 décembre , avec cette netteté et cette franchise qui ont honoré sa carrière parlementaire, et que , pour notre part, nous nous sommes efforcés de maintenir dans la presse. Si nous ne citons pas sa lettre tout entière, c’est qu’elle revient sur la question de l’hé rédité éventuelle dans la maison (le Bourbon, question sur laquelle il ne saurait s’établir de polémique utile. » L'unité de la maison de Bourbon, c'est l'unité de la France elle-même. Les dissensions qui ont agité la famille royale se sont toujours traduites en divisions et en désas tres dans l’Etat. Travaillons donc à l’œuvre commune et patriotique de son union et de sa grandeur. C’est le seul rôle qui convienne à des hommes sincèrement monarchi ques. » — A. Letellier. « L’UNITÉ DE LA MAISON DE BOURBON, C’EST U’UNITÉ DE » LA FRANCE ELLE-MEME. » Nous nous élevons contre cette proposition, qui est fausse en elle-même et qui, si elle était vraie, ne con duirait qu’à la ruine des opinions monarchiques; car l’unité de la maison de Bourbon étant détruite en fait par la défection de la branche d’Orléans, et les princes de cette branche s’étant endurcis et pétrifiés dans la négation du principe monarchique, il s’en suivrait que l’unité de la France serait impossible par la monarchie légitime. Ni l'Assemblée, ni nous, ni la France, nous n'y pourrions rien. La monarchie et F unité qu’on cherche dans cette forme de gouvernement dépendraient donc de la vo lonté pervertie de quatre ou cinq hommes; cela serait absurde à imaginer et impossible à soutenir. Quel beau système de gouvernement que celui qui n’aurait pas dans ses principes, adoptés par la nation, les moyens de se réaliser et de se perpétuer, et qui se trouverait arrêté par l’aveuglement et l’aberration de quelques hommes ! Quoi ! une monarchie devrait nécessairement tom ber dans l’anarchie parce que des héritiers indirects de cette dynastie tomberaient en défection ! Est-ce que la trahison du connétable de Bourbon, qui entama l’unité de la dynastie régnante, détruisit l’u nité de la France? Disons-le donc à VAssemblée nationale : Cette unité de la France, dans l’ordre des idées monarchiques, dé pend des principes et non des hommes. 11 est de principe, dans le droit public en vigueur pendant quatorze siècles dans la monarchie française, que les grandes assemblées de la nation soient convo...