PRÉCÉDENT

La Gironde, 6 février 1868

SUIVANT

URL invalide

La Gironde
6 février 1868


Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Le Moniteur rapporte qu’en recevant M. Benedetti comme représentant du gouvernement impérial près de la confédération de l’Allemagne du Nord, le roi Guillaume a prononcé des paroles de paix. A ce même moment, nous recevons des lettres de Berliu qui montrent combien sont précaires les garanties sur lesquelles reposent la tranquillité présente de l’Europe et sa confiance en l’avenir. « Nous sommes tout à fait, écrit un correspondant, dans les mains de M. de Bismark, et il ne nous reste qu’à souhaiter qu’il ait toujours de bonnes inspirations, car il dépendrait de son caprice de nous jeter dans les guerres les plus terribles et dans les plus graves difficultés. Et qui sait t si cela n’arrivera pas bientôt ? N’est-il pas au plus haut point inquiétant de voir un pays où les classes laborieuses sont dans la situation la plus gênée obligé de subvenir à des dépenses excessives pour l'armement, pour l’organisation d’une armée en dehors de toute préoccupation raisonnable ? Dans un tel état de choses, il est naturel qu’on observe avec une certaine inquiétude les rapports du cabinet de Berlin avec celui des Tuileries. Et ce n’a pas été sans appréhension qu’on a vu des difficultés surgir1,dans les négociations des deux pays au sujet du Mecklembourg. On dit aussi que M. de Bismark a été vivement affecté par ce qui s’est dit dans les Chambres françaises et tout dernièrement dans le Sénat au sujet de la loi de l’armée. Le discours si belliqueux de l’amiral BouyetWillaumez a eu un grand retentissement dans les sphères officielles de Berlin, et a troublé un peu la quiétude de ceux qui se laissaient déjà aller complètement à l'espoir d’une paix durable. »...
La Gironde (1853-1935)

À propos

La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.

En savoir plus
Données de classification
  • benjamin constant
  • royer-collard
  • napoléon
  • schneider
  • royer collard
  • de persigny
  • rouher
  • granier
  • benedetti
  • de kervéguen
  • paris
  • france
  • italie
  • russie
  • berlin
  • versailles
  • bismark
  • janzé
  • lyon
  • londres
  • sénat
  • gironde
  • union
  • parlement
  • conseil d'etat