Extrait du journal
Sur ce point, malheureusement, le» renseignements sont moins précis et moins satisfaisants. M. Thiers est visiblement préoccupé, quoi qu’en aient dit certains journaux, de bâter d’un mois environ l’évacuation du territoire, et il croit, à tort ou il raison, une des orages parlementaires nuiraient aux négociai ions. Si l’on en juge par le ton des journaux officieux, tout en affirmant de nouveau les idées du Message et sa résolution irrévocable de fonder la République, le président s’appliquera, dès la rentrée, à calmer les fureurs des royalistes. Dès aujourd’hui, le Bien put lie, en termes d’ailleurs assez ambigus, leur laisse entrevoir «pie, s’ils sont sages, s’ils ne s'abandonnent pas à des interpellations turbulentes, s’ils veulent bien voter les lois constitutionnelles que prépare le gouvernement, la dissolution pourra être retardée jusqu'aux premiers mois «le 187/i. A coup sûr, les irréconciliables «le ' l'extrême droite ne s’accommoderont nas de ces adjuraétions : se débarrasser de M. 1 hivers, voilà le tin et le superflu de leur politique; ils ne le cachent guère et ne s’en déjutrliront pas. Plût à Dieu ml(mo «pie le centre droit fût aussi récalcitrant ! M. Tliiors serait alors forcé de brusquer les choses. •Mais les habiles du contre droit sont fort capables de prêter l’oreille à toute proposition de compromission capable de prolonger leur taxis,ten«*c. Déjà leurs journaux ont cessé «le s’attmpier au président; s’ils se rattrapent sur ses ministres, .sur MM. Jules Simon et «le Iléinusat, ils ne parlent plus de révolte ouverte contre M. Thiers, comme ils faisaient la semaine dernière. Bien plus, ils lui offrent la présidence à vie, oubliant, ii quelques jours de distance, qu’ils avaient juré de ne pas le laisser vingt-quatre heures an pouvoir. Il est vrai qu’eu échange ils réclament e’tist la Pairie qui l’annonce — la mutilation du suffrage universel, l’organisation immédiate d’une seconde Chambre réactionnaire, 1 ajournement indéfini do la dissolution et la moitié des portefeuilles ministériels. G est beaucoup à la lois, dira-t-on. Oui, mais il n en coûte rien ii.de» diplomates fie se ménager de nombreuses et importantes concessions et de demander le plus pour .obtenir le moins....
À propos
La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.
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