Extrait du journal

cela serait-il-, puisque c'est rêver que l'intelligence finie contiendra l'Infini 1 Nous différons de la multitude en ce que le peu que nous savons nous semble suffisant à témoigner de l'existence de ce Dieu cjue nous sentons, au lieu que la multitude, quand elle est émue de la présence divine, éprouve la nécessité d'égaler u l'exaltation de son sentiment la conception de son esprit et, ne trouvant dans ce qui l'environne rien qui ne lui paraisse simple et ordinaire, image, hors nature, de grands et prodigieux témoignages, d'autant plus satisfaisants qu'ils passent davantage sa faculté de comprendre. Quoi d'étonnant que des intelligences déjà médiocres, en quelque sorte pressées de se renoncer elles-mêmes, enfantent des absurdités ? Et cependant le sentiment du divin s'y reflète, comme l'éclat de soleil dans lu flaque de la boue; et,à ce titre, elles volent pour ceux qui ne savent ou ne peuvent voir ailleurs le reflet de Dieu. Ce sont pour eux des représentations symboliques un peu plus grossières que notre science....