Extrait du journal

Je ne sais quel maladroit ami engageait vivement M. le ministre dos affaires étrangères à monter au Capitole. M. Jules Ferry ne regrettera pas de n'avoir tenu aucun compte du conseil. H risquait de se trouver seul sur la colline des triomphateurs, comme un touriste qui visite les paysages curieux. Le même journal, je crois, qui tient évidemment à l'avis imprudent qu'il avait donné, informe ses lecteurs qu'après la lecture de la déclaration ministérielle, lea personnes qui avaient l'oreille fine ont entendu une triple salve d'applaudissements. Nous ne sommes pas de ces personnes qui ont l'oreille fine. La vérité est qu'on a fait à M. le président du conseil un accueil froidement poli, et-que la salve de la fin a été un peu courte. II convient d'ajouter que le rédacteur de la Déclaration a eu la modestie de ne pas allumer pour la circonstance des adjectifs trop flamboyants. On s'est contenté de présenter un exposé des négociations qui ont mis fin à l'expédition du Tonkin, on a indiqué les bases du traité de Tien-tsin et on s'est modérément félicité du résultat obtenu. Je dirai tout à l'heure ce qui a paru refroidir l'enthousiasme des ,conquérants qui siègent au centre....