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La Libre Parole, 3 juin 1906

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La Libre Parole
3 juin 1906


Extrait du journal

peau à la main, il prononce un petit dis cours pour remercier la foule. Bien mieux, très au courant de ce qu'est la publicité, il se tourne vers les journalistes, les priant de vouloir bien répéter combien « il est charmé et heureux du bon accueil qui lui est fait ». Et maintenant, en route pour le bois de Boulogne.- * 1 C'est par un chemin détourné que les six princesses sont venues rejoindre le cor tège. Plusieurs d’enlre elles ont aux oreilles de superbes brillants et portent au-dessus de la cheville d’énormes anneaux d'or. Leur costume est de couleurs voyantes. * Files ont un petit air insouciant qui prend par moment une expression mali cieuse. Lorsqu’on les salue, elles répondent en' se penchant en avant et font avec aisan ce une petite révérence des plus gracieuUne première fois, elles sont descendues avec le roi et sa suite pour visiter les perroquets et les chiens ; mais, comme nous le disions, elles ont une horreur na turelle des froissements de la foule. Leur présence n’ayant pas été prévue, le service d ordre était insuffisant. Aussi, après ce premier essai de promenade à pied, il fut impossible de les décider à descendre de voiture une seconde fois. Il n’en fut pas de même du roi, qui -prit un vrai plaisir au repas des otaries. Il riait du meilleur cœur et s’amusait énor mément. Il s’était aperçu que ses princesses étaient un peu pressées par la foule, aus si dit-il, à plusieurs reprises : « Veillez bien aux femmes ». L’autruche attelée, la girafe et beaucoup d’autres animaux firent la joie de Siso wath. Rendant ce temps, les jeunes princes ne s’ennuient pas non plus. L’un des plus jeunes vient môme demander à un agent cycliste de lui prêter sa bicyclette, et le voilà parti à travers les allées. Il est en chanté. En passant devant l’exposition des ins truments de sauvetage contre l’incendie, organisée par notre confrère le « Petit Journal » te roi achète cent' billets de la loterie au profit des victimes du devoir. C’est ensuite avec un plaisir extrême qu’il failliistribuer ces billets aux enfants qu’il aperçoit sur son passage. Les amateurs ne manquaient pas. Après voir vu Germaine, chamelle fort intelligente, boire au robinet qu’elle ouvre elle-même, le roi et sa suite sont remontés en voiture et ont fait une courte promenade dans le Bois. Sur tout le parcours, Sisowath ne cesse de répondre en souriant, et le chapeau à la main, aux vivats qui lui sont adressés. A moins de changements ultérieurs, le roi se rendra, aujourd’hui, à trois heures, à l’hôtel des Invalidest et dimanche aux cour ses d’Auteuii. P. Javary....

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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