Extrait du journal

LE CANCER DE LA BELLE-MÈRE La scène sc passe chez uu célèbic médecin de Paris. La belle-fille. — Mon Dieu, docteur, vous pouvez venir en toute confiance : vous serez bien payé; mou mari est Israélite et Allemand, c’est vrai, mais il gagne beaucoup d’argent. Le docteur. — 1 ! ? La belle-fille. — C’est comme je vous le dis : la mère de mon mari est très mal ; la pauvre femme est cancéreuse dans l’âme, ce qui est une manière de parler, puisque c’est dans le ventre qu’elle souffre. Le docteur. — ! ! ? La belle-fille. — Venez, que je vous dis ; nous ne lésinerons pas pour le prix ; même que mon beau-père, qui est arrivé de Berlin dernièrement, vient d’être engagé dans la maison où travaille mon mari... Quatre mille francs par an rien que pour inspecter des compteurs automatiques I Le docteur. — Où donc, que j’y courre ? La belle-fille. — Rue X..., n° 14. Une visite, deux visites, trois visites, quatre vi sites, cinq visites ; ordonnances, médicaments, etc., etc. Le cancer de la belle-mère diminue à vue d’oeil. A la sixième visite, belle-maman danse dans sa chambre comme une mariée qui attend le « Enfin seuls I » Un mois après, le docteur va chez le gendre Israé lite et allemand : — Monsieur, j’ai envoyé trois fois ma. note — cinquante francs — et je suis étonn«i que cette note soit revenue impayée. Le gendre. — Mos'iê 1..", Le docteurJe viens pour la petite note..*...