Extrait du journal

EGALITE DEVANT LA LOI • Le 27juin dernier, le tribunal correction nel de Tours condamnait une religieuse du Refuge de Tours, Sœur Marie-Rose, à deux mois de prison pour prétendus sévices en vers les pensionnaires de cet établisse ment. Cette condamnation, obtenue grâce aux témoignages de prostituées, n’a même pas paru suffisante au ministère public qui a jugé à propos de faire appel a minima. En regard de cette sévérité passionnée de la justice à l’égard d’une femme dont l’unique crime fut probablement de porter la robe des filles de la charité ! il est bon de signaler l’indulgence, pour ne pas dire la criminelle faiblesse, dont fait preuve la même justice quand il s’agit d’un scan dale laïc. Dans une école du Garric, petite com mune située à cinq kilomètres de Carmaux, une dizaine d’enfants, garçons et fillettes, viennent d’être contaminés dans des conditions encore mystérieuses, mais à propos desquelles il est vraiment extra ordinaire que le gouvernement n’ait pas jugé à propos d’ouvrir spontanément une enquête. Il s’agit, en effet, d’un mal innommable, de l’affection honteuse qui servit de thèse à une pièce récente de M. Brieux. Les enfants atteints sont âgés de sept à onze ans. Les parents, c’est inutile de le dire, sont atterres, et la découverte de ce scandale produit dans toute la région uue émotion énorme. On dit que M. Xavier Reille va poser une question a ce sujet. Mais n’est-il pas inouï que le gouverne ment n’ait pas agi de lui-même, et sur l’heure, pour découvrir le ou les auteurs de ces crimes ? Croit-on que ces messieurs du « Bloc » auraient gardé la même passivité si ce scandale s’était produit dans une école te nue par des Frères ?... A. de Boiaandré. U SANTE DE WALDECK...