Extrait du journal

mes. A qui m’adresse des injures publiques, j’ai le droit de répondre. Je réponds. Et d’abord, écartons de ces débats la per sonnalité de mon père, sachez seulement que je suis là pour dire hautement combien il fut grand et combien sont vils ceux qui l’attaquent. Quant à vous, Madame, je n’ai pour vous aucune haine : je prétends appartenir a cette élite intellectuelle à qui les misères humaines n’inspirent qu’une pitié immense. J’aime ce qui est beau et noble, je hais ce qui est bas et vil. Je plains ce monde où vous vivez, que vous recevez dans vos salons, où, sous une surface brillante se trament dans l’ombre toutes les infamies. Je les ai vus de près, ces êtres, qui, sous des dehors impeccables, cachent une âme plus noire que l’enfer et des appétits de cannibales. Je les ai vus grimacer, leur sourire de traîtres devant ces rois de l’or, bien que, comme vous, ils les haïssent et comme vous ne se gênent pa$ pour le dire. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que s’ils pou vaient vendre leur âme au démon, il y a longtemps qu’ils l’auraient fait pour cet or qu’ils ne haïssent pas, lui l J. Lebaudv. Jacques Lebaudv, 2, av. Velasquez, Paris L’élite intellectuelle à laquelle M. Jac ques Lebaudy dit appartenir, appréciera, comme elle l’entendra, le morceau qu’on vient de lire. Quant au bon public, il se dira que les freres Lebaudy feront bien, dorénavant, de tourner sept fois leur plume dans leur encrier avant d’écrire, s’ils ne veulent s’attirer de nouvelles leçons. Gaston Mary. + . L'AFFAIRE DES 104 M. Espinas n’a pas encore clôturé l'ins truction relative à la publication de la liste des 10à. M. Clément, commissaire aux délégations judiciaires, s’est rendu, en effet, hier matin, aux bureaux de la France, pour y demander communication de certains journaux. D’autre part, M. Martin a quitté le Palais, hier soir, chargé, disait-on, d’une mission se rattachant à la même affaire....