Extrait du journal

une belle prairie... Je la vois sous un jour si favorable que je compte ses tours et ses clochers ! Elle me paraît peinte sur le penchant de la colline. Je me récrie et je dis : quel plaisir de vivre sous un beau ciel et dans ce séjour si délicieux ! Je des cends dans la ville et je n’y ai pas couché deux nuits, que je ressemble à tous ceux qui l’habitent : j’en veux sortir. On ne serait pas plutôt dans cette habitation si propice en apparence au repos, qu’on serait obligé de se pro noncer entre les deux partis qui se disputent la mairie. On serait persé cuté par les agents du gouvernement et réduit au triste sort de tous ces braves gens qui vous attendent au bord du chemin et qui vous disent : « Nous sommes avec vous, mais nous n’osons pas venir à la réunion. A bas les Juifs quand mêmel »...