Extrait du journal

La Solution? — Un paquet de lettres• La violence, la force et la politique« L’armée catholique ne demande qu à marcher : elle attend des ordres. f Mon intention était de m'en tenir aux deux articles où j’ai consigné les réflexions que m’avaient suggérées les débats du der nier Congrès diocésain et aussi les appré ciations que j’avais recueillies autour de moi sur le même sujet. Mais les lettres d’encouragement — trop élogieuses, d’ailleurs — que je reçois de puis huit jours et qui, toutes, insistent pou que je continue, me prouvent que mes ar ticles ont reflété un état d’esprit général en ce moment. * Comme il m’est matériellement impossi ble d’adresser un accusé de réception à chacun de mes aimables correspondants m particulier, je vais le faire par la voie du journal et profiterai de l’occasion pour ex traire de leurs lettres les arguments nou veaux que leur a suggérés leur expérience personnelle. Sur la violence Voici d’abord une judicieuse consultation’ théologique que m’adresse un prêtre de Pa ris : Bravo pour vos articles « La Solution s. Voua êtes en plein dans le Vrai. Appuyez là-dessus... Veuillez me permettre quelques précisions. Dans l’universel bouleversement des cerveaux par les idées révolutionnaires, les mots ont perdu leur sens, il faut le leur restituer. C’est ainsi que le mot violence s’emploie pour signifier indistinctement le bon ou le mauvais emploi de la Force. C’est une erreur ; il ne signifie très précisément que l’emploi illégitime de la force, la violation d’un droit ; c’est pour quoi il s’appelle violence. Quand la Force ne « viole » aucun droit, elle ne doit plus s’appeler ■ violence ». C’est le cas de ceux qui veulent rentrer dans le droit par le coup de force, et qui s’appellent des « héros », par opposition à ceux qui en sont sortis par ta coup de force et qui s’appellent des * for* ^L’Eglise catholique, c’est-àdire universelle, s’accommode de tous les régimes de fait qui gou vernent ses enfants ; il n’en est pas de mtmi...