Extrait du journal

Quand fut promulguée la loi contre les associations, nous avons dit que les con grégations n’avaient qn’un moyen d’éviter la décimation : suivre une ligne de conduite uniforme, ignorer la loi. Nous montrions alors l’impossibilité pour le gouvernement d’exécuter en masse les congrégations unies dans une même pen sée de résistance et de conservation. Des avis, sans doute plus autorisés, ont été suivis : chacun agit a sa guise, et ceux qui se croyaient les moins menacés furent les premiers à donner l’exemple de la ca pitulation. Cette attitude permit et permettra les exécutions par petits paquets. A-t-elle sauve les congrégations qui se sont soumises? Il faudrait une dose de naïveté confinant à l’imbécillité pour conserver des illusions à cet égard. , , , , . Au vœu d’un Conseil general réclamant la suppression de toutes les congrégations, le ministère répond que tel est bien le but qu’il poursuit, et les journaux ministériels clament sur tous les tons que le gouverne ment d’action républicaine n’aura droit au repos que le jour où aura disparu le der nier établissement congréganiste. On série les congrégations, on échelonne les charrettes : après les établissements non autorisés viendra le tour des auto risés. Il me souvient d’avoir écrit en temps op portun que la soumission, en rendant possible l’exécution, constituerait la complicité avec les exécuteurs : ce doit être aujour d’hui le sentiment de tous. Le défaut de solidarité aura équivalu au suicidé....