Extrait du journal
Nous avons annoncé l’arrestation de M. Sehwob, négociant au Havre, accusé d’abus de confiance, notamment au préjudice de la Société generale. Un grand nombre de courtiers et de commerçants seraient at teints par le krach Sehwob, dont on évalue le passif à plus d’un million et qui a eu pour cause une série d’opérations malheu reuses. I/O terme en café Nos informations particulières nous permettent d’affirmer que si M. Sehwob n’est pas allemand, comme nos confrères l’annoncent, il est en tout cas israélite. Les dépêches font prévoir que cette ar restation pourrait n’être pas isolée. Aussi bien, est-ce l’occasion d’indiquer à grands traits — pour ceux de nos lecteurs qui l’ignorent — ce que sont les opérations à terme telles qu’on les pratique au Havre, de dire quel est dans ces sortes d’affaires le rôle de l’élément juif et de montrer son influence néfaste dans ce genre de spéculation sur le commerce général. Afin de rendre nos explications plus claires, nous choisirons un seul produit, le café — qui se dispute avec le coton la place du Havre — et nous indiquerons la façon dont se font les opérations à terme sur cette marchandise. Les opérations Toutes les opérations à terme sur le café, qui se font au Havre par l’intermé diaire de courtiers assermentés auprès du tribunal de commerce, doivent pour avoir le droit d’existence passer par une maison de banque, imitée des ClearingIlouse anglais et qui porte le titre de Caisse de liquidation des affaires à ter me en marchandises. C’est cette Caisse de liquidation qui délivre à l’acheteur et au vendeur, qui s’ignorent et que le courtier a désignés, des titres authentifiant leur opération. Mais pour que ces titres leur soient re mis, l’acheteur et le vendeur doivent consigner par filière de 500 sacs de café une certaine somme— nommée déposit— qui est ordinairement de 3,000 francs dans les temps calmes et s’élève, s’il y a des fluctuations, à 6,000 francs et au delà. Ces premiers 3,000 francs servent à couvrir les fluctuations qui pourraient se produire entre deux cotes. Deux fois par jour, en effet, le matin à dix heures, le soir à deux heures, les cour tiers du Havre se réunissent, font la cote, et, sur leur décision, la Caisse de liquida tion,, chez laquelle chaque négociant spé culant a un compte, fait des appels de marges, c’est-à-dire qu’elle fait verser aux négociants des sommes égales aux diffé rences qui existent entre les cours aux quels ils ont acheté ou vendu et les cours actuels. Si les négociants ne font point ces ver sements, la Caisse liquide leur compte au mieux, garantie qu’elle est par leur déposit. Ou le voit, les maisons de spéculation allemandes et juives, qui travaillent au...
À propos
Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».
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