Extrait du journal

vaient bien des choses; pourquoi ne pas imiter cette mode utile...? Les courtisanes chantaient dansaient, faisaient des vers; c’étaient des femmes du monde l » Parfois, un monsieur voyait une belle fil lette; la devinant perfectible, il l’achetait 500 fr. C’était le prix. Une fois l'éducation parfaite, il la revendait 10,000 fr.. et elle les valait bien. Imitons donc l’antiquité. » Imitons l’antiquité... hum! M. Gaston Bois sier en parle à son aise. Son âge le préserve des rigueurs des tribunaux. En sortant de l'Académie française, notre confrère est entré à l’Académie nationale de danse, et il a interviewé sur le même sujet Rosi ta Mauri. La jolie étoile lui a parlé de ce quelle connaît bien, la danse, et si ces pro pos... en l’air n’ont pas éclairé le problème, ils ont au moins le mérite de l’originalité t « Moi, je ne puis vous parler que de la danse, car je la connais bien... Eh bien! la danse dé gringole... Elle tombe parce qu’il n’y a plus de professeurs. Ah! dans le temps jadis, on ai mait voir danser les hommes ; alors les hom mes devenaient savants. » On trouvera des professeurs femmes toutes les fois qu’une artiste courageuse aimera son métier et se fera gloire d’y grandir en talent. Seulement, que voulez-vous ! la vie est chère à Paris; il faut beaucoup d'argent, il faut y faire figure, mener le train; alors il y en a qui pren nent un monsieur pour... » On ne peut pas faire deux choses à la fois ! Puis le bien-être empêche de travailler. On trouve drôle que ce soit toujours mes compa triotes qui réussissent dans ce dur métier. Quoi d'étonnant! L’Italie est un pays pauvre où l'on vit avec peu. Alors, nous pouvons réussir à Paris. » • — Je demandais à l’étoile si, possédée par de pareils sentiments, elle comptait se vouer au professorat. » Elle sourit, minauda, et, pinçant sa bouche, dit ; « J'ai une idée... oui... je ferai un élève... je ferai un homme. »...