Extrait du journal

Nerlann, dont l’oreille était toujours aux aguets, avait entendu rentrer la jeune fille. 11 ne s’y trompait plus, maintenant. Aisément il reconnaissait son pas. Son cœur tressaillit. C’était sa fille ! et depuis quelques jours il ne l’avait pas vue. Et maintenant que Marie Talbert savait qu’il pouvait remuer, marcher, parler, de puis qu’il avait été surpris par elle, il n’avait plus rien à craindre de sa part, il pouvait aller et venir sans épouvante, là, dans cet appartement, où ne venaient jamais les domestiques del’hètel. Il n’avait donc pas à craindre non plus que le secret de sa guérison fût connu de la baronne Josôpha. Il se leva, alla ouvrir la porte, sortit et gagna la chambre de Diane Talbert. Il frappa doucement. Son cœur battait comme toutes les fois qu’il se trouvait en face de sa fille. — Entrez, dit Diane d’une voix faible. Elle n’eut pas la force de se soulever de ga chaise quand elle vit Nertann; elle sou rit seulement, et dit :...