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La Petite Gironde, 7 juillet 1888

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La Petite Gironde
7 juillet 1888


Extrait du journal

vos colonnes dans la plus large mesura à tous les écrivains de la région I Pour en revenir aux programmes de fêtes, nous avons lu hier dans une chro nique d’un confrère parisien qu’une course d’écliasses allait avoir lieu dans une localité voisine de la capitale. Vous auriez peut-être pensé, comme moi, que ce jeu devait être pratiqué surtout dans les Landes, où les bergers montés sur les échasses sont si nombreux. Eb bien! non f Dans les Landes, la course aux échasses n’a jamais existé. Jamais on n’en a entendu parler. C’est encore un de nos collaborateurs, un Landais d’ori gine, un Landais d’affection, un de ces hommes dont le patriotisme local brûle d’une flamme ardente, qui nous l'affirme. Et on peut se fier à ce qu’il dit. Il con naît les mœurs et les coutumes de son pays dans les plus petits détails. Les combats (Péchasses ont une ori gine fort ancienne. On trouve dans les vieilles chroniques les récits de luttes mouvementées qui avaient lieu à Nainur, en Belgique, au moyen âge. Les habitants de "la nouvelle ville lut taient contre l'ancienne. Les deux camps avaient leur drapeau, leur capitaine, leurs officiers élus. Les combattants n’avaient pour armes que leurs coudes et les coups de pied qu’ils se donnaient, échasses contre échasses, pour enlever et renverser leurs adversaires. Ils avaient derrière eux leurs pères, leurs mères, leurs sœurs, qui, durant l’action, les animaient. L’auresse et la solidité des « troupes * étaient telles que l’on voyait souvent des engagements durer deux heures, sans aucun avantage sensible de part et d’autre. La lutte finie, comme elle avait été très mouvementée, la paix se cimentait par d’abondantes libations. Les combats d’échasses sont, parait-il, encore très goûtés à Nainur et dans d’autres villes du même pays. C’est un sport comme un autre, qui ne doit certes pas manquer d’attrait. NOS DÉPÊCHES par notre Fil Spécial à partir de 4 heures...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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