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La Petite Gironde, 19 mai 1895

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La Petite Gironde
19 mai 1895


Extrait du journal

— Tu as pleuré, Rose : tu as encore les yeux tout rougis de larmes ! Sauvageonne détourna la tête. — Parlons de toi, Pierre, je t’en prie! Le jeune homme balbutia quelques mots. Sauvageonne eut un grand tressaille ment et abandonna les deux mains de Pierre, qui retombèrent inertes. — Ne me demande pas pardon, mon pau vre aimé! Ce n’est pas toi qui es coupable! Et d’un geste plein d’une chasteté mater nelle, elle enroula son bras sur l’épaule de Pierre, contempla un instant son fiancé dans une ferveur d’adoration muette et le baisa longuement au front. — Ecoute -moi, Pierre! poursuivit-elle. Personne ne sait rien et ne saura jamais rien, mci vivante, de ce qui s’est passé ici hier!... Je t’ai ranimé comme j’ai pu, après une demi-heure de prostration... Quand tu as pu remonter dans ta chambre, tout le monde était parti. J’ai eu cette nuit, dans un demi - sommeil intermittent, d’atroces cauchemars... Je te voyais malade... gra vante ut malade, l'esprit et le corps égale-...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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