Extrait du journal

Laquelle elle était si jolie)... pourtant I Lors, un capitaine chamarré do décora tions — un vieux soldat qui avait traîné son sabre, depuis trente ans, sur ses ta lons — avait arrêté tout net son cheval devant le groupe... et, charmé, il avait souri. Puis, ayant poursuivi sa route, il s’était écrié, s’adressant à son lieutenant : — Quand on les mariera... ça fera un beau couple 1 Pas vrai, lieutenant ? Delphine, ayant entendu ces paroles, était devenue plus rouge que la rose qu’el le portait h son corsage... une magnifi que rose que Frédéric venait de lui of frir. Depuis cette aventure, la jeune fille n’avait plus jamais revu son cousin sans éprouver une gêne vagué. Et, chaque fois qu elle se rappelait ce fait, elle se sentait, à la fois, troublée profondément et charmée à un point in dicible 1 « Quand on les mariera I » avait dit l’officier. Delphine n’avait Jamais osé parler de cela à sa mère... Jamais I Timidement un jour, à un an de date, ayant besoin... un besoin impérieux de confier « la cho se » à quelqu’un, elle s’en était ouverte, enfin, à mademoiselle de Marcillac, son amie Intime. — Eh bien !... mais pourquoi donc ne vous marieriez-vous pas un Jour... si voua vous aimez ? avait répondu la chaste jeune fille, avec une candeur, une naïve té adorables. Certes, oui, lui et toi, vous feriez un beau couple t Et ces paroles, naüvemapt dites, avalent troublé davantage la pauvre Delphine. Jamais, depuis, elle n’svait parlé de cela à personne 1... Pourtant, elle y pensait souvent. Cela était resté en son esprit...