Extrait du journal

lie comte de jlSoutcstriie. — Il n’en faut pas écrire trop long, dit-il d’un air de crainte. — Ah ! vous croyez V — C’est la prudence qui me fait parler... Je viens do poser mon doigt sur votre pouls. Si vous vous oubliiez en belles phrases, vous n’auriez pas le temps de mettre votre signature. — Grand merci ! Giuseppe, qui semblait, avoir retrouvé des forces pour ce moment suprême, soi leva le comte, qui prit la plume, et d’une main qu’un effort de volonté rendait encore ferme, le moribond écrivit trois li gnes, signa, et, pliant la feuille en quatre, apposa sur un large sceau, de cire brûlante — que le petit homme noir venait de faire couler sur lé papier une large bague d’or gravée à ses armes. — Ai-je le temps encore? reprit-il en risquant tin coup d’œi! vers le petit homme noir. — Oui, un peu... mais il n’en faudrait pas mettre autant que la première fois. — Hum ! la mort est pressée Le comte reprit une feuille de papier, et de la plume qu’il tenait encore aux doigts : « Madame ma femme, écrivit-il, je ,meurs en chrétien après avoir vécu en sacripant ; pardonnezmoi le mal que je vous ai fait... Je vous confie mon fils. » Il eut un frisson....