Extrait du journal

yeux fatigués s’agrandirent... et elle prit la fuite. Alors Sylvaine ne douta plus; aussitôt elle 80 mit à la poursuite de la fugitive. Le pavé est glissant; il pleut, mais qu'importe I Sylvaine se précipite sur les traces d! la Louve, qui fuit devant elle. La pensée d'appeler un sergent de ville se présente à son esprit; mats elle réflé chit bien vite qu’en le faisant elle com mettrait une Imprudence qui lui serait inévitablement fatale. Et toujours elle suit la Louve; enfin elle parvient rue de Vanves. Elle ne quitte pas des yeux la Louve qui, de temps à autre, s’arrête pour re prendre haleine. Midi sonne à la petite chapelle de Notre-Dame-du-Salnt-Rosatre. Puis la Louve s’engage dans la cité Blanche, où Sylvaine parvient presque en même temps. Toutes les maisons sont closes. Sylvaine ne voit plus la Louve; mais tout à coup, sur le seuil d’une porte qui vient de s’ouvrir, elle aperçoit une femme qui la dévisage et l’examine. C’est la belle Olympia. • • — Madame cherche quelqu’un ? de mande Olympia d’une voix mielleuse. Peut-être pourrais-je renseigner mada me... et si madame voulait bien entrer chez nous... — Je cherche une femme et un enfant, murmure Sylvaine en essuyant son front couvert de sueur. — Qu’est-ce que vous leur voûtas T Haletante, la voix tremblante, Sylvaine répondit t — Je voudrais, d'abord, regarder l'en fant qu’elle allaite; après, Je verrai ce oue , l'aurai à dira à cette femme....