Extrait du journal

vous allumez des cierges en pleine rue, maintenant ! L’inconnu. — Ce no sont pas des cier ges, ce sont des torches. L’agent. — Raison de plus. Qu’est-ce que vous voulez faire de ces brandons de discorde ? L inconnu, tirant un carnet d'adresses de sa poche. — M'en servir pour mettre le feu chez tous ces gens-là. Ce sont des cé libataires... L’agent, ricanant. — Au moins, vous, vous avez le mérite de la franchise. « Mais, mon bonhomme, si vous croyez qu'on va vous laisser jouer ce jeu-là, vous vous mettez la torche dans l’œil. » L’inconnu, Voir malin. — Pourtant si j’ai bien lu les journaux... L’agent. — Nous ne sommes pas en pro vince ici. « Si vous voulez allumer des feux de la Saint-Jean sous le nez des autorités, il faut prendre le train. « En attendant, je confisque les torches, même quand on est grand, on ne doit pas jouer avec le feu. » Monsieur, conciliant. — L’agent a rai son. (A l'inconnu.) Venez donc jusque chez moi. Nous boirons une bonne bou teille de champagne, tous les deux, pour nous consoler de nos blessures. Et~nous trinquerons, sans parler politique, ni sur tout, « délimitation ». L’inconnu, souriant et résigné. — Et ma femme me grondera quand je rentrerai à la maison. Puis, le champagne aidant, cette scène sera suivie d'une réconciliation. Et dans moins d’un an je serai père de famille encore une fois do plus I HENRI Pr.TJ.TT.R-...