Extrait du journal

FRANGE-, ' PARIS , 3 AOUT. QU'IL NE PEUT Y AVOIR DE REVUE LE Il n'est pas possible que le cabinet songe, comme le bruit en a été répandu (que nous avons recueilli hier), à remplacer la re vue du 29 juillet par une revue de la garde nationale le 15 août. Le prétexte de la fête de Napoléon serait par trop bizarre, et la supposition qu'on en pourrait faire ne serait pas digne d'être combattue. L'arc de l'Etoile n'est pas le monument de l'empereur, c'est le monument de la France. Il est élevé et dédié à la gloire de ses armes, à l'honneur de tous ses enfants, de toutes ses victoires : et renfermer la pensée de son inauguration dans un seul régne; la restreindre à une époque, c'est manquer au sentiment na tional et oublier tous les bas-reliefs, toutes les inscriptions, toutes les images qui ornent, couvrent et caractérisent ce grand trophée ! ' . _ La révue des citoyens et des soldats devait briller au soleil de juillet. Le contre-ordre a été donné, la faute est faite, et loin que la mesure qu'on annonce pût la réparer, elle l'aggraverait. Nous qu'inspire l'intérêt du pays, et même le juste intérêt du pouvoir, souhaitons donc pour tous les deux ensemble qu'une telle résolution ne soit pas prise et qtf on doive la regarder comme une de ces nouvelles que jettent en avant les partis pour sonder les intentions qu'ils soupçonnent d'hésitation. La France, au milieu du mois qui court, sera dans la même position qu'elle était à la fin du mois passé. S'il y avait danger alors, il y a danger encore aujourd'hui. S'il y avait autant de conspirateurs qu'on l'a fait'craindre, tous n'ont pas.été arrêtés, et si leur volonlé cruelle était aussi prononcée qu'on l'a piétendu, il n'est pas probable que dans ceux qui sont restés libres, iu-...