Extrait du journal

avantages qui sont aujourd'hui si bien constatés. Emploi du jet de vapeur dans les ateliers de teinture. — Les connaissances modernes ont déjà beaucoup avancé cette indus trie. Autrefois, on préparait les bains de teinture, qui doivent être bouillans, dans des chaudières de cuivre montées chacune dans un fourneau. Pour préparer le bain, on remplissait la chaudière d'eau froide, puis, après avoir allumé le fourneau, on poussait à l'ébullition et l'on éteignait le feu. Dans le cas où le bain devait continuer à bouil lir, on laissait un petit feu dans le fourneau, au risque de brûler les étoffes ou les dépôts qui se forment souvent dans ces bains. Aujour d'hui, on emploie, au lieu de chaudière, une.série de cuviers dans le fond desquels passe un tuyau percé de trous qui laissent échapper une certaine quantité de vapeur : c'est ainsi que l'eau est échauffée. Cette vapeur est fournie par un grand générateur commun, un robinet qu'on laisse ouvert la fournit à chaque cuvier. Celte méthode, qui permet de n'avoir qu'un seulfeu non interrompu et placé en dehors des ateliers, présente déjà de grands avantages et une économie de combustible ; mais il existe encore un perfectionne ment important à apporter à ces travaux, car on peut leur économiser la moitié du combustible qu'ils emploient et qui constitue une majeure partie de leur dépense. Ces ateliers doivent être munis de vastes réservoirs d'où s'élève l'eau froide pour être distribuée suivant les besoins. Si, au moyen du jet de vapeur, on dirige l'air chaud qui s'échappe du foyer du généra teur dans des tuyaux qui traversent les réservoirs d'eau froide, on, pourra profiter de toute la chaleur perdue et en même temps assurer au fourneau un excellent tirage qui consomme à profit le combustible. Lorsque ces moyens sont bien disposés, on peut remplir les cuviers de teinture avec une eau qui est toujours à 50 degrés au-dessus de zéro, de sorte que, pour devenir bouillante, elle n'exige plus que la moitié du temps et la moitié de la vapeur qu'elle aurait consommée si l'on eût primitivement employé de l'eau froide. Lorsque les réservoirs ont une forme allongée, et qu'on les divise en sections qui déversent les uns dans les autres, l'eau froide entrant...