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La Presse, 7 septembre 1837

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La Presse
7 septembre 1837


Extrait du journal

FEUBLIiETOM DE PRESIDE. QUELQUES RÉFLEXIONS MORALES, Par l'auteur de quelques idées littéraires (1). —• Il y a des vérités sur cette terre; la vérité n'y est pas. — Justice et justesse; voilà tout le code du cœur et de l'esprit, tout le secret d'une vie heureuse et paisible. — L'expérience se compose de deux choses : connaître le prix du temps et le prix de l'argent. — Soyez plus économes de temps que d'argent, parce qu'avec du temps, on peut gagner, de l'argent; tandis qu'avec de l'argent, on ne peut pas acheter du temps. ' — On est heureux de mépriser les choses humaines, et malheureux de mépriser les hommes. — Il n'y a que les petits esprits qui dédaignent les petites choses. — Au reste, il n'y a pas de petites choses sur terre, parce qu'il n'y en a pas de grandes. .— Les grandes affaires ! dit-on. J'y croirais, si je ne voyais pas qu'elles sont toujours faites par de petits hommes. ■ — Dans les calculs humains, il n'y a de sûr que l'imprévu. ■— L'amour-propre est le père de tous les amours. — Le secret de l'habileté, c'est de ne vouloir que le possible, et de ne faire que le nécessaire. — L'ordre social n'est que l'organisation de l'hypocrisie. ■ — Beau chapitre dans la vie, que celui des malheurs heureux, et x'est celui qui prouve le mieux l'habileté d'un homme. — Qui fait quelque chose pour le monde, ne fait rien que pour un ingrat. , —Telle est la vanité de l'homme, qu'il est plus honteux de ses mal heurs que de ses fautes. 1 (1) Voir la Presse du 51 août....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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Données de classification
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