Extrait du journal

L'émotion a été vive hier, à Versailles, dans le monde parlementaire et à la présidence quand on y a connu le vole définitif de la commission des Trente. On s'efforce aujourd'hui d'en atténuer la gravité. On dit, de part et d'autre, que la commission a voulu réserver son initiative et repousser la mise en demeure contenue dans les mots à bref délai malencontreusement insérés dans la proposition gouvernemen tale. Les membres de la majorité affirment, en outre, que l'ajournement d'une décision sur la transmission des pouvoirs n'a rien d'hos tile à M. Thiers : ils veulent réserver la ques tion, mais se déclarent toujours prêts à s'en tendre avec lui. On dit aussi que M. le président de la Ré publique n'a pas été mécontent du choix de M. le duc de Broglie comme rapporteur. Hier soir il ne manifestait aucune irritation à pro pos du vote sur l'article h. On: ne s'explique pas encore très bien les abstentions et les divisions qui, à la dernière heure, se sont produites dans la minorité de la commission. On nous écrit de Londres : Le jeune lord Clarendon. fils de l'ancien chef du Foreing-Office, a fait ses débuts à la Chambre des lords. A propos delà mort de NapoléonIII, Sa Seigneurie a adressé à l'ancien souverain de la France, qui fut l'ami de son père, un hom mage accueilli par les applaudissements de la noble assemblée....